What is Black Music Anyway / Self-Portraits (2012)

Direction artistique : Faustin Linyekula
Interprétation : Flamme Kapaya, Hlengiwe Lushaba, Faustin Linyekula
Durée : 25 minutes - Production : Studios Kabako / Virginie Dupray.
Organisé par Ralph Lemon, en collaboration avec Jenny Schlenzka, Associate Curator, MoMA PS1, et Jill A. Samuels, Coproduction : Department of Media and Performance Art, The Museum of Modern Art. Some sweet day a bénéficié du soutien du MoMA’s Wallis Annenberg Fund for Innovation in Contemporary Art - Annenberg Foundation.

Automne 2011, le chorégraphe américain Ralph Lemon invite Faustin à participer à une série de performances imaginées pour le grand espace blanc de l'Atrium… Durant trois semaines, Some sweet day rassemblent des performances de Steve Paxton et Jérôme Bel, Dean Moss et Faustin Linyekula donc, Deborah Hay et Sarah Michelson.
L’invitation est ouverte, une seule consigne est laissée à Faustin : « black music »… Faustin s’entoure donc du guitariste congolais et compagnon de longue route, Flamme Kapaya, et de la chanteuse et performeuse sud-africaine Hlengiwe Lushaba, dont il avait fait découvrir le travail à Paris en 2005 dans le cadre d’une carte blanche au Centre national de la danse.
Résultats, trois performances uniques les 24, 27 et 28 octobre 2012.

Mars 012, Kisangani…
En route vers la forêt d’Epulu pour retrouver une communauté pygmée croisée il y a plus de dix-neuf ans, et essayer de comprendre comment eux, dont la vie est si fragile, trouvent à chaque moment de l’existence la force de chanter et de danser…
Mais avant de partir, une question sur laquelle je dois écrire quelques lignes pour Ralph et son invitation un peu folle, investir l’Atrium du MOMA… avec cette question-là justement :
Qu’est-ce que la musique noire ?  / Que sont les musiques noires ?
Les musiques au cœur de la vie des pygmées sont-elles des musiques noires ?
Et que sont-elles pour moi, sinon les musiques qui m’ont entouré depuis l’enfance, musique de la forêt, musique des fêtes et des rituels dans les villages, musique des villes, musique de Kinshasa et des maîtres de la rumba congolaise ?
Et que peuvent bien devenir ces musiques d’ici dans cet Atrium là-bas, si loin de chez moi, si loin de chez elles, vont-elles perdre leur couleur, à qui s’adressent-elles ?
Avec Flamme et Hlengiwe, nous tenterons de créer un espace de respiration, de suspension face à l’urgence du quotidien, non pas une consolation (surtout pas !), mais une manière de rester debout, les pieds dans la réalité, la tête dans les rêves…
Comme ces danseurs pygmées au creux de la forêt.