« Je suis Kabako, c’est moi Kabako, encore Kabako, toujours Kabako, et c’est quand il y a Kabako que Kabako devient Kabako », ainsi se présente un personnage dans la pièce Mhoi Ceul de l'Ivoirien Bernard Belin Dadié…
Kabako, c’est aussi le nom d'un compagnon de route... mais ça c’est une autre histoire !
Tout ce qui compte, c’est qu’il s’agit d’un studio : un lieu où l’on travaille, où toujours on se cherche et où parfois on trouve.
Un lieu où l’on doute beaucoup mais où certains soirs, s’impose une certitude.
Un lieu où souvent les notions d'élégance priment sur celles d'efficacité et de rentabilité...
Enfin, bref, les Studios Kabako se veulent non pas une compagnie, mais un lieu de formation, de recherche, de création et d'échanges ouvert à tous ceux qui s'intéressent à la danse et au théâtre visuel, à la musique et à l’image. Un lieu pour les artistes congolais, mais également un lieu où accueillir en résidence des artistes d’ailleurs... On pourrait croire à une ébauche, à un brouillon... Mais alors ?
Qui connaît la forme de la vie qui hurle ?
Il est des êtres assez fous pour croire obstinément, malgré les soubresauts de l'histoire,
les guerres, les révolutions, les régimes, à la célébration de la beauté. Pour espérer que le dérisoire de l'art pourrait bien faire face à l'énormité des mochetés de la vie. Pour oser rêver que l'indépendance de penser, le libre-arbitre et l'initiative personnelle pourraient bien pousser de ce tas de ruines - « Oh pays, mon beau peuple ! »- que nous avons reçu en héritage... Voilà encore les Studios Kabako...
On ne sait pas où on va, et c'est justement ce qu'il y a de grisant et de stimulant.
Mais visiblement, l'inconnu nous attire ! Puis cette volonté, cette envie, cette soif d'essayer quand même...
Et pour ceux qui penseraient qu'on perd notre temps... well... on est trop intelligents pour cela !
Kabako, Faustin Linyekula, danse, afrique centrale, danse
contemporaine, afrique, danse africaine, kinshasa